Comment une méditation et un rêve m’ont permis de le toucher
Pendant une de mes pratiques de la méditation, je m’engage dans un processus profond où je concentre ma conscience dans un espace tridimensionnel. Dans un premier temps, je dirige mon attention vers l’intérieur, en prenant pleinement conscience des sensations et de la présence de mon corps physique. Ensuite, j’élargis ma conscience pour englober l’ensemble du volume dans lequel mon corps réside, en utilisant tous mes sens tout en gardant les yeux ouverts. Dans cet état, ma conscience s’immerge dans la perception, tandis que mon esprit analytique reste silencieux.
Au fur et à mesure que j’approfondis cet état de conscience accru, je commence à percevoir une omission importante, semblable à un éléphant dans un magasin : la conscience elle-même. Elle construit le cadre de ma perception, tout en en restant simultanément détachée, comme elle est détachée de mes pensées et de mes émotions. Cette pratique me permet de séparer les aspects de mon être qui ont été acquis par l’incarnation, de l’essence de qui je suis vraiment à l’intérieur.
Ta conscience, le témoin, prend forme de manière implicite.
Comment démêler les fils de la conscience et ceux de ton masque ? Où sont les limites ? Il n’y a pas de limites, ces limites sont celles de ton filtre personnel.
Maintenant, en passant à une autre expérience, je me souviens d’un rêve plus explicite qui s’est produit à l’état de rêve. Ce rêve m’a transporté dans un vieux manoir britannique en Bretagne. La maison avait une structure labyrinthique, et je me suis retrouvée piégé dans un puits, incapable de remonter. Tout au long de cette situation difficile, je pouvais sentir le regard critique de la maîtresse de maison sur moi. Finalement, j’ai réussi à sortir de la fosse, mais je suis tombée sur un rassemblement de nombreuses personnes auxquelles je n’appartenais pas. Dans ma tentative de fuite, j’ai dû traverser une librairie de fortune qui s’était matérialisée en même temps que la réunion en cours. Je me suis abstenu d’acheter des livres jusqu’à ce que je réussisse à sortir.
Ce rêve m’a laissé le sentiment d’être un étranger dans un monde familier. Bien qu’il se déroule en Bretagne et que je sache parler anglais, je me suis sentie déconnecté de ce qui m’entourait, je n’étais qu’un observateur. Cet observateur représente ma conscience, le forgeron de la réalité, présent sous la forme du vide ou du nagual. Il incarne une présence profonde qui, si elle n’est pas obscurcie par des influences extérieures, est en relation directe avec le divin.
Ceci est une des méditations que je fais mais je ne fais pas toujours la même, je varie car je suis allergique à la routine. Il est possible de s’immerger dans le rien, ou de se laisser guider par son imagination, ou de se connecter à son guide, ou danser, jouer du hochet ou du tambour… L’important est d’émettre une intention au départ et de quitter le mode de pensée mental et analytique du quotidien.
Aller au contenu