Il est nécessaire de se désidentifier, il est nécessaire de se détacher de son ego pour s’identifier à son moi supérieur qui est en relation avec toute la création.
Il est intéressant de se faire aider pour avoir des pistes à explorer auxquelles nous n’avions pas pensé.
La conscience n’est pas attachée à un corps ou à une forme, c’est l’attention qui est attachée à cette forme et à ce corps par une construction, puisque l’incarnation sur la Terre nous rend dépositaire d’une lignée et de tout le savoir collectif qui a été accumulé par nos ancêtres et les humains en général. Aussi l’âme peut s’en nourrir et se détacher à volonté de ces archives de la lignée et de notre masque social. L’identification à un masque social nous permet d’interagir avec nos frères et soeurs. Nous avons besoin de ce masque, de cette identité. La conscience, elle, est sauvage et terrifiante pour l’ego et pour ceux qui s’y identifient.
Nous sommes clairement entre deux mondes et nous faisons des ponts d’attention entre le fini et l’infini, entre le désincarné et l’incarné, entre l’Akasha et notre connaissance en tant qu’humains ayant accumulé des mémoires d’humains. L’âme s’est nourrie de nos expériences mais pas forcément de la même façon que l’ego s’en est nourries, la dissonance intervient quand l’ego et l’âme ont deux vues totalement différentes sur la même chose, nous sommes duels.
Nous incarnons un artefact de la culture, de l’histoire, de la vision collective puisque nous sommes dans un rêve collectif. L’ego a incarné la peur et donc l’ego est dans l’attachement pour retenir ce qui a été, pour retenir le passé, pour envisager l’avenir comme un inconnu terrifiant. L’ego a la peur de lâcher prise sur ce qu’il connaît et d’envisager des changements qui pourraient le dissoudre et le mettre à la merci d’autres egos ou d’événements qu’il qualifie de mauvais.
Il s’agit donc de se désidentifier, ça veut dire toujours habiter cet ego mais pouvoir à volonté s’en détacher sur des temps donnés. Il devient alors possible de passer d’un monde à l’autre, alternativement ou simultanément… Pour se détacher de son ego, certains utilisent la méditation, d’autres la récapitulation comme en Amérique Latine ou alors la quête initiatique comme les natifs américains pour sortir de son environnement et des repères connus, ainsi l’ego est impuissant et finit par lâcher prise. Ces moments impriment notre conscience et nous permettent d’y revenir comme des ancrages, des prises d’escalade dans la paroi de la montagne. Il faut toujours commencer à faire et ensuite c’est de plus en plus facile.
Par cette navette entre les deux mondes, vos pensées vont se modifier, peu à peu devenir moins obsessionnelles sur vous, votre vue de vous-même va changer, vous vous identifierez de moins en moins à une forme, vous aurez de moins en moins de filtres sur les réalités qui se présentent à vous, vous ne verrez plus le temps comme le passé- présent-futur, mais juste un seul présent qui vous donnera accès à toutes les archives et à toutes les probabilités. De la même façon que la création de notre personnalité a pris des années et des années, sortir de cette identification demande du temps, pas autant de temps bien sûr mais la ténacité est nécessaire.
Nous évoluons à travers les différentes identifications que nous devons adapter à notre évolution spirituelle. Nous grandissons chaque jour et notre vêtement devient trop étriqué, trop étroit pour nous, il faut donc muer, changer de peau peu à peu pour aborder la conscience comme une métamorphose constante. Cette métamorphose s’établit par la navette entre les deux mondes, cela nous permettra de sortir de l’oubli qu’est la condition humaine et d’aborder des rivages de notre conscience auquel nous n’avions plus accès depuis que nous sommes nés.
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